Si j’aime tant la photographie, ce doit être, outre le plaisir de l’émotion et de la forme, pour le désir de prolonger l’éphémère, de sauver l’instant.
Avec Paris puis Belle-Ile en mer comme ports d’attache, Pierre Jamet a sillonné la France et le monde en chantant, mais toujours accompagné de son appareil photo.
De son regard bienveillant et curieux, il a fixé des instants de vie, notamment dans les auberges de jeunesse (1937-1939) et dans la colonie de vacances qu’il a gérée en été à Belle-Ile en mer (1930-1939).
Proche de Doisneau et de Willy Ronis, Pierre Jamet occupe néanmoins, avec un souffle qui lui est propre, une place singulière dans l’univers des photographes humanistes. De ses photos et de leur parfum d’époque, se dégage une incontestable joie de vivre, parfois teintée d’une poétique nostalgie.